Dans une note alarmiste, le Haut Conseil pour le Financement de la Protection Sociale (HCFiPS) estime inéluctable un prolongement de 2033 à 2038 de la Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale (CADES).
Le HCFiPS souligne la fragilité de la situation financière de la Sécurité sociale, notamment en raison d’un déficit structurel qui persiste malgré une amélioration temporaire en 2023. La dette de la Caisse d’amortissement de la dette sociale (CADES) qui devait théoriquement être soldée en 2033 semble désormais de moins en moins crédible à cette échéance.
En 2024, les recettes ont été moins dynamiques que prévu et les comptes sociaux continuent de se dégrader avec un déficit global des régimes obligatoires estimé entre 15 et 16 milliards d’euros pour 2024.
L’absence de Loi de Financement de la Sécurité Sociale votée début 2025 a exacerbé cette situation laissant la Sécurité sociale sans pilotage clair pour le Haut Conseil.
Pour l’instance, sans mesures structurelles de redressement, la reprise de la dette à court terme devient inévitable nécessitant soit une prolongation de la CADES, soit une augmentation des contributions sociales comme la CRDS ou la CSG. Rappelons que la Contribution au Remboursement de la Dette Sociale (CRDS), fixée à 0,5% de tout type de revenu et alimentant la CADES avait été créée en 1996 pour résorber le déficit jusqu’en 2009 et a perduré depuis.
Dans tous les cas, le HCFiPS appelle à une trajectoire crédible de rééquilibrage à moyen terme des comptes sociaux, avec des réformes tant sur les recettes que sur les dépenses, en particulier pour la branche maladie, la plus déficitaire.
EN SAVOIR + : La note sur l’état des lieux du financement de la Sécurité Sociale du HCFiPS