Une nouvelle étude de la DREES (Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et de la Statistique) et de la Direction de la Sécurité Sociale intitulée « Prendre soin de sa santé pendant les études – Une immersion dans le rapport des étudiants à leur couverture santé » fait le constat de la méconnaissance de la Complémentaire santé solidaire (C2S) par les étudiants qui pourraient en bénéficier et en tire des enseignements.
L’étude identifie douze situations de non-recours à la C2S, à un moment donné de leur trajectoire, chez les étudiants interrogés dont la méconnaissance est le motif le plus fréquent. Elle invite ainsi à explorer les facteurs de recours à une couverture en fin d’études « dans ce contexte de très faible connaissance du principe de complémentaire par les étudiants ».
Si la non-connaissance de la C2S pourrait venir de la mise en place relativement récente du dispositif en 2019 en lieu et place de la CMU-C (Couverture Médicale Universelle – Complémentaire), la DREES identifie des causes de non-recours telles que:
- les conditions d’éligibilité avec une difficulté à identifier pour les étudiants à quel moment ils ne sont plus rattachés au foyer fiscal de leurs parents,
- une procédure complexe et peu claire pour des étudiants pour qui « la rupture familiale induit un temps d’errance administrative »,
- l’absence d’information sur ce dispositif y compris par des étudiants en contact avec des professionnels du travail social ou du corps médical.
Parmi les recommandations, il est nécessaire pour la DRESS d’anticiper et systématiser la communication sur le fonctionnement et le recours à la couverture sociale, de développer une communication élargie autour de la C2S dédiée aux étudiants en particulier à destination des étudiants boursiers et de renforcer la sensibilisation des agents en contact avec le public étudiant, dans l’enseignement supérieur comme au sein de la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie).
Au delà, la simplification des démarches pour obtenir un compte Ameli autonome est l’une des pistes évoquée. Mieux, il serait utile de permettre l’attribution automatique (ou du moins simplifiée) de la C2S a minima pour certains profils étudiants vulnérables: les bénéficiaires de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), de l’Aide Spécifique d’Allocation Annuelle (ASAA) et boursiers à des échelons élevés.
EN SAVOIR + : L’étude parue le 26 septembre dans les dossiers de la DREES