Le choix surprenant d’Alan au printemps dernier n’en finit pas de faire des remous au sein du Ministère de la Transition écologique. Alors que la MGEN avait contesté son éviction devant le juge des référés sans succès mais poursuit son action au fond, des syndicats de salariés dénoncent toujours avec virulence l’attribution du Marché à la licorne de l’assurance.
Devant le choix de la Direction en faveur de la start-up, deux syndicats s’y étaient opposés lors du vote consultatif tandis que les 3 autres s’abstenaient. Depuis, l’UNSA s’est interrogé dans sa déclaration préalable devant la Commission Paritaire de pilotage et de suivi de la protection sociale complémentaire du 3 octobre en partageant « l’inquiétude des agents quant à la capacité de l’administration et d’ALAN à respecter le délai de mise en place du nouveau dispositif au 1er janvier prochain » pour les 60 000 agents.
François Deneux, secrétaire général du syndicat des personnels de l’Environnement et de l’Équipement Force Ouvrière (SNP2E FO) s’insurge contre une offre coûteuse et une entreprise privée loin du modèle mutualiste à but non lucratif: le coût de la complémentaire Alan serait de 6,6 millions de plus par an pour le régime de base par rapport à l’offre MGEN rejetée. Il estime aussi que « choisir une start-up avec seulement quelques personnes dédiées à la gestion des cotisations de 60 000 agents, et apporter à ces derniers des réponses gérées par l’intelligence artificielle, ce n’est pas sérieux. Nous voulions une véritable mutuelle, avec une forte présence territoriale, donc des bureaux. C’est nécessaire pour nos agents ».
FO, CGT et FSU ont lancé une pétition en juin dernier qui atteint aujourd’hui plus de 7 300 signataires ! Elle exige ni plus ni moins que de reprendre la négociation de la complémentaire Santé à zéro en y incluant la prévoyance.
EN SAVOIR + : Le communiqué de la FEETS- FO du 9 octobre 2024