Le Gouvernement a introduit un amendement budgétaire pour instaurer en 2025 deux jours de carences supplémentaires en cas d’arrêt maladie et une baisse de l’indemnisation en cas d’absence pour raison de santé, qui ne serait plus de 100% mais de 90% du traitement indiciaire dénoncé par le think tank regroupant des agents de la fonction publique.

« Sens du service public » déplore « qu’on puisse prétendre, comme l’a fait le Ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, diminuer l’absentéisme en stigmatisant les fonctionnaires et en sous-entendant qu’ils s’absentent abusivement« .

Le nombre d’arrêts maladie s’expliquent d’abord par le vieillissement de la population de fonctionnaires qui ont un âge moyen de 44 ans (41 ans dans le secteur privé) souligne le think tank. Et tout porte à croire que les mesures qui pénaliseront en priorité les femmes seront contreproductives: « l’instauration d’une journée de carence en 2018 […] n’a pas atteint l’objectif escompté, faire baisser l’absentéisme. Elle a plutôt provoqué un allongement de la durée des arrêts. » L’argument fait écho à l’étude de l’INSEE de juillet dernier relayée ici.

Le collectif de réflexion a évalué les pertes correspondant à 3 jours de carence et 10% du traitement indiciaire en moins selon le type d’agents et le référentiel des durées des arrêts de travail par maladie de l’Assurance Maladie, des pertes non compensées par l’État à la différence de nombre d’entreprises pour leurs salariés dans le privé :

« Sens du service public » s’interroge: « Ne devrait-[on] pas plutôt mettre en place des politiques de prévention des arrêts de travail et achever la mise en œuvre effective des accords sur la prévoyance collective, issus du dialogue social, afin de proposer une couverture contre les risques de la vie enfin comparable à celle qui existe dans le secteur privé ?« 

EN SAVOIR + : Le communiqué 28 octobre 2024